D’un nain politique à un acteur incontournable, Poutine a transformé la Russie sur l’échiquier politique mondial

D’un nain politique à un acteur incontournable, Poutine a transformé la Russie sur l’échiquier politique mondial 

Alors que les caméras du monde entier  se sont tournées sur l’Amazonie en feu,  et que l’actualité mondiale est dominée par des faits saillants, les uns plus polémiques que d’autres, de son côté, Vladimir Poutine ne cesse d’attirer l’attention de l’international avec  ces coups de génie. Qui est donc ce maitre et fin stratège de la politique mondiale ? D’où vient-il ?

Etymologiquement, le mot « Poutine » vient du russe « pout » qui signifie « chemin ». De son vrai nom Vladimir Vladimirovitch Poutine, le génie Russe est le troisième enfant d’une famille ouvrière. Son grand-père, l’un des  derniers de la lignée de la famille « Spiridon » aurait été le cuisinier des «Romanov », puis de Lénine et de Staline. Son père, Vladimir Spiridovitch Poutine, Ex-militaire de l’armée rouge, abandonna les rangs de l’armée après avoir été blessé lors d’une bataille à Leningrad le long de la Neva pour aller travailler dans une usine. De sa femme, Maria Ivanovna, Vladimir Spiridovitch Poutine a eu deux fils avant la naissance de Vladmir Vladimirovitch Poutine.

Avant sa carrière politique, Poutine était un agent du Patlov communément appelé KGB. Quelques temps après l’effondrement de l’URSS il a fait sa première apparition en politique au sein de la mairie de Saint-Pétersbourg. Son influence et son leadership l’ont fait vite remarquer par Boris Eltsine qu’il a rejoint et qui le nomma président du gouvernement en 1999. En 2000 Poutine constatait que la Russie était un nain sur la scène politique mondiale et que la bipolarisation du monde était volée en éclats. Son arrivée va vite changer la donne et  allait réorienter la politique internationale. En 2004 il a mis fin à la libéralisation politique introduite par Gorbatchev avec la perestroïka et la Glasnost, poursuivie sous Boris Eltsine. Ce néo-Tsarisme Patlov a effectué d’importantes réformes socio-économiques et politiques qui ont sensiblement transformé la Russie et lui ont donné tout à coup une place importante sur la scène mondiale. Poutine, avec cet avantage a permis la restauration de l’équilibre de la terreur dans les relations internationale et fera renaître la prestigieuse superpuissance Russe déchue en 1991 ; un retour qui s’annonça à la suite  de l’opération Allied force intervention de l’Otan dans la république fédérale de Yougoslavie en 1999, qui est ressentie comme une agression par le pouvoir Russe. Une nouvelle doctrine militaire fut donc élaborée : à l’instar de la doctrine militaire des Etats-Unis, l’utilisation d’armes nucléaires à des fins tactiques sur le champ de bataille est autorisée. Selon cette doctrine, le renforcement de l’appareil Russe doit servir les intérêts géostratégiques de l’Etat sans se préoccuper des considérations occidentales.

Ce repositionnement Russe présage du fait qu’une entente entre les Etats-Unis et la Russie ne serait pas parfaite. L’attentat du 11 septembre 2001 a transformé pour un premier temps la donnée géostratégique pour la Russie et a donné une impulsion à l’établissement de relations rapprochées avec les Etats-Unis. Le soutien affiché de Poutine à son homologue américain dans sa lutte contre le terrorisme, établissait un climat de cordialité et une nouvelle entente entre les deux grandes puissances. Certains commentateurs comme Noam Chomsky  voit dans cette démarche entre les deux grands une perception pragmatique et réaliste des enjeux internationaux tant du côté de la Russie que celui des Etats-Unis. Cela a permis à la Russie de Vladimir Poutine de revenir en force sur la scène internationale en jouant un rôle important, incontournable dans la lutte contre le terrorisme ou et étant associé dans les efforts de médiation, pourparlers de paix dans des dossiers difficiles et complexes comme ceux du conflit Israélo-Palestinien, de la Corée du Nord ou encore de l’Iran. Poutine a transformé ces 600 milliards de mètres cube de pétrole en arme pour repositionner la Russie sur le plan géopolitique en disant que : « GAZPROM est un levier puissant, d’influence économique et politique sur le reste du monde ». En tant que premier fournisseur de l’Union Européenne avec 40% du gaz consommé, 30% du pétrole dont la demande est en constante progression, il irrigue tout le continent européen.  La Russie détient actuellement une position géopolitique de premier plan grâce à laquelle elle tente de renforcer sa place d’acteur majeur dans le grand jeu des superpuissances. Pour garder sa position sur cette scène internationale aussi hostile qu’elle soit, Poutine, après avoir redressé l’économie en installant et en investissant beaucoup plus dans les complexes militaro-industriels a  délivré de nouvelles générations d’armements grâce à un budget de 70 milliards euros pour la défense Russe qui était auparavant sous le règne de Boris Eltsine à 8 milliards.
Quelle transformation !
Face à tous ces progrès, les Etats-Unis ne laissent pas la manche. En 2007 dans le cadre du projet d’installation de systèmes balistiques américains en Pologne et en République tchèque présentés par les Etats-Unis sous prétexte d’un bouclier, -Il s’agit cependant d’une protection anti-missile contre d’éventuelles attaques   nucléaires Iraniennes- Poutine , ayant dans cette démarche une menace pour la Russie a haussé le ton avec les Etats-Unis et l’Otan. Lors de la conférence à Munich sur la sécurité il a d’ailleurs expressément affirmé son désaccord à ce projet. 
Par ailleurs, pour prouver son désaccord à la veille du sommet du G8 à Rostock, il gonfle les torses en pointant de nouveaux missiles ISK Ander  vers l’Europe de l’Est et déploie les militaires avec des installations d’armes nucléaires dans l’enclave Russe de Kaliningrad au cas où les Etats-Unis déploieraient aux frontières Russes leurs armes balistiques. En 2008 lors du sommet de l’Otan à Bucarest il a fait savoir que l’Otan et l’Occident constituaient une menace pour la Russie en élargissant les bases  de l’Otan dans l’ex-république soviétique. Par ailleurs, l’Ukraine et la Géorgie, soutenus par l’Occident dans le but de déstabiliser la Russie, quelques mois plus tard, ont été sévèrement punies par Poutine pour avoir fait des compromis avec les occidentaux au détriment du tout-puissant Poutine (Patlov).       
  Il aura fallu attendre 2013 pour que le monde entier plie genoux devant Poutine, le génie pour son art et ses stratégies en politique internationale. Lorsqu’il a effectué des manœuvres  diplomatiques autour de la crise en Syrie permettant d’éviter une opération militaire occidentale qui s’annonçait imminente, il a montré aux observateurs politiques l’importance et le rôle accru de la Russie sur l’échiquier politique internationale. Dès le début de la guerre civile syrienne, la Russie a apporté son soutien militaire au régime syrien sur la demande de Bachar El-Assad en septembre 2015. La Russie intervient directement en Syrie où l’aviation Russe commence alors une campagne de frappes aériennes contre les rebelles de l’Etat Islamique. Pour maintenir un cessez-feu entre les rebelles et le régime, Poutine a posé  un règlement politique pour l’entente, c’est aussi dire qu’on doit toujours composer avec lui, malgré-lui !
La cerise sur le gâteau c’est l’annexion de la Crimée aux yeux du monde entier et dans les barbes de l’occident. Un tel acte laisse les observateurs internationaux bouche-bée. D’après le dirigeant Russe ce qui semblait impensable malheureusement est devenu réel. La Russie renait enfin de ces cendres une bonne fois pour toutes et continuera, selon lui, cette conquête même en terre ennemie.  Ce qui est prouvé lorsque les médias américains et le FBI ont accusé la Russie comme l’auteur d’un cyber-attaque (piratage) lors des élections aux Etats-Unis et permettant tout d’un coup l’arrivée de Donald Trump à la suprématie du pouvoir politique. Oh ! Scandale dans le monde occidental, ils se demandaient comment  a-t-il osé faire un coup pareil. Il n’a donc pas de bornes.
 En fin de compte, dans le reste du monde Vladimir Vladimitrovicth Poutine est considéré comme l’homme le plus influent, le plus puissant sur l’échiquier politique mondial. Il a su influencer le cours des choses, orienté l’histoire du monde entier et équilibré la balance de la politique internationale. Pour les Russes c’est un Demi-dieu, il continuera à faire rêver tout le monde. Serait-il imprudent de se demander ce que serait la Russie et les relations internationales sans Vladimir Poutine ?

Camille Jean-Dilha, 
Étudiant à l’INAGHEI

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