La Liberté
humaine, entre limites et obstacles
L'homme est un être sentant,
pensant, agissant et qui a la force de caractère, doué d'un caractère évolutif
le poussant à tout remettre en cause, ce qui le distingue sans nul doute des
autres espèces.
Néanmoins, pour se défaire de l'état de nature, et vivre
en communauté, des principes allaient s'imposer inexorablement, car pour
reprendre Hobbes l'homme est un loup pour l'homme, son instinct de survie, sa
soif de vengeance devenaient vite un problème d'où l'avènement du Léviathan,
ancêtre de l'Etat.
Très vite, des conceptions allaient
se diverger autour de la liberté de l'homme, assurée par un organe régulateur
pour paraphraser Montesquieu, la liberté c'est le droit de faire ce que les
lois permettent.
Plus loin, de manière littérale la
liberté peut se définir comme étant la possibilité, le pouvoir et la capacité
d'agir sans contrainte aucune, c'est le fait d'être autonome selon certains.
Sur le plan étymologique, elle vient du latin liber qui signifie libre,
en effet la liberté est également la possibilité de pouvoir agir selon sa
propre volonté, son propre gré dans le cadre d'un système politique, ou social
dans la mesure où l'on ne porte pas atteinte aux droits des autres et à la
sécurité publique.
Alors à cet effet, plusieurs
interrogations s'imposent, être libre
serait-ce ne pas rencontrer aucun obstacle? Peut-on parler de liberté sans
limites? Les limites rencontrées par l'homme ferait-elles obstacle à sa liberté
? Que serait une société sans limites, sans règles?
Les sociétés humaines n'ont pas
toujours été telles qu'elles sont de nos jours, beaucoup de changements se sont
opérés dans la vie de l'homme, tant au niveau organisationnel qu'au niveau
personnel.
La façon dont pensent les êtres
humains, leurs aspirations divergentes se révèlent fort souvent source de
conflit, Sartre pense que l'homme est condamné à être libre, on y voit ici une
liberté conditionnée, donc l'homme aura toujours tendance à jouir de sa liberté
et ce dernier peut devenir néfaste s'il le fait de manière excessive, comme dit
l'adage l'excès en tout nuit.
Alors, la notion de liberté porte
souvent à équivoque, d'où l'ambiguïté que cela engendre.
Rousseau pense que la liberté
consiste à faire sa volonté qu'à ne pas être soumis à celle d'autrui, dans le
même sens que Stuart Mill qui croit que la liberté c'est de faire ce que l'on
désire.
Mais pour assurer l'harmonie
sociétale, l'État à pris naissance, ce dernier devrait détenir le monopole de
la violence légitime pour citer Max Weber, assurer la bonne organisation
sociale même ici, Lénine en trouve un obstacle, car pour lui tant que l'Etat existe,
pas de liberté ; quand régnera la liberté, il n'y aura plus d'Etat.
Dans le fameux ouvrage de
Montesquieu intitulé De l'esprit des lois, il définit la liberté comme étant le
droit de faire ce que les lois permettent.
De là étant on aperçoit déjà un
obstacle à l'homme qui pourrait bien entraver sa liberté qui n'est autre que la
loi.
En effet, selon Montesquieu, si
chacun pouvait désobéir à la loi, plus
personne ne serait libre, puisque chacun suivrait sa propre volonté sans règles
communes, ce qui nous traînerait tout droit vers une anarchie. Ainsi, Jhon Lock
va plus loin, d'ailleurs pour lui, la liberté est sacrée, et sans elle, on ne peut
prétendre être humain, il n'y a d'hommes que d'hommes libres
dit-il.
Toutefois, des limites à l'homme
pourraient toujours être considérées comme des obstacles, dans la mesure où,
l'homme est conçu pour être maître de sa volonté, renoncer à sa volonté peut
s'avérer un problème hautement philosophique.
Alain Leblanc aurait-il tort de
considérer que la liberté est celle dont on profite sans condition, parallèlement, on établit d'une part la
liberté individuelle et de l'autre, la
liberté collective dite sociale, pour avoir une cohésion, il fallait à tout
prix socialiser la première pour citer Proudhon.
Néanmoins, n'est-ce pas Benjamin
Constant qui eût à dire que liberté n'est autre qu'un état d'esprit, de telle
sorte qu'elle ne soit point limitée ou contrôlée, elle ne se résume pas à ce
qu'on définit où ce qu'on peut voir à l'œil.
Sans les normes et les règles ce
n'est pas que la liberté qui serait menacée mais aussi toute l'espèce humaine,
donc les limites que pourraient rencontrer l'homme dans toute tentative de
socialisation, c'est pour assurer à plus forte raison, la liberté car l'excès
de liberté mène irrémédiablement au despotisme, en plus Sartre considère peut
être à raison qu'être libre ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est
vouloir ce que l'on peut. Rousseau de son côté, affirme dans "Du Contrat
Social" qu'il n'y a donc point de liberté sans lois. Selon lui, la loi
permet à l'homme de retrouver sa vraie liberté.
En somme, on peut avoir l'impression
que le véritable obstacle à la liberté c'est peut être la loi, mais la liberté
ne peut être assurée que par des lois. Cette hypothèse est aussi vraie
puisqu'il n'y a pas de liberté sans lois parce qu'en réalité que serait la
liberté sans la loi.
Jonas
Baptisné
Juriste/Politologue/Communicateur.
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