Effet de la gouvernance haïtienne sur l’année académique 2019-2020



Effet de la gouvernance haïtienne  sur l’année académique 2019-2020

Aujourd'hui le  problème de la gouvernance en Haïti met l’éducation en danger. Face à cette situation, l'État doit développer des stratégies nécessaires pour la sauver.

D'après l'article 32 de la Constitution de la république, l’Etat garantit le droit à l’éducation, veille à la formation physique, intellectuelle, morale et professionnelle. L'article 32.1, quant à elle,  stipule que l'éducation est une charge de l'Etat et des collectivités territoriales. Selon l'historien Paul Veyne : «  il est exceptionnel, dans l’histoire, que l’éducation prépare l’enfant à la vie et soit une image de  la société en réduction ou en germe. Elle permet de transmettre d'une génération à l’autre la culture nécessaire au développement de la personnalité et l'intégration sociale de l’individu». Cependant,  Au cours de   l’année académique 2019 - 2020, compte tenu de la mauvaise gouvernance, l'éducation s’est trouvée paralysée. Quels sont donc ses effets sur celle-ci?

L’éducation est bloquée par le « pays  lock » au cours du premier trimestre.
Depuis le 6 juillet 2018, le président est contesté suite à une décision inopinée d’ajustement d

es produits  pétroliers à la pompe pour se conformer à la volonté de la FMI alors que le peuple haïtien na pas l’argent en poche. L’inflation a  atteint 20% tandis que la gourde continuait à déprécier. L’opposition en a profité pour lancer ses mobilisations réclamant la démission du chef de l 'État et la reddition des comptes  sur l’Affaire PetroCaribe.
Dun autre côté, la vague d’insécurité dans plusieurs recoins du pays et les pressions dans les rues ont obligé à interrompre les activités scolaires . Selon le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), 70% des écoles du pays ont été fermées, avec une perte de 50 jours de cours sur un total de 189 prévus pour l’année scolaire 2019-2020 , selon l’ONU. Par conséquent, il y a eu un déficit énorme d'apprentissage de la part des élèves et des étudiants.

L'insécurité s’est accrue dans les rues
La Pyramide de Maslow fait comprendre que le fait de ne pas se sentir bien est source de stress à long terme. Par la, chaque enfant doit être hors de danger et chaque élève dans un environnement favorisant son apprentissage. Malheureusement, ici ce n’est pas le cas. La présence en classe est caractérisée par un stress et une frustration considérable liée à la panique compte tenu de la réalité dans les rues et les ghettos. 

Impossibilité de donner la formation à distance
Nous sommes à l’ère  de la technologie. Cela aide résoudre plus facilement une série de choses. Mais chez nous, on ne détient pas les moyens pour faire la formation en distance dans un contexte où les écoles restent fermées. Ajouté à cette situation sanitaire causée par le Coronavirus, le système éducatif est à genoux  depuis le 20 mars 2020. Malgré le lancement en date du 20 avril 2020 de la plateforme numérique de ressources éducatives et d’apprentissage dénommée PRATIC par  le ministère de l’éducation nationale et  de la formation professionnelle en vue de pallier à ce problème, la réalité reste sombre et rien ne se semble avancer faute d’infrastructures et de matériels informatiques disponibles.


Parallèlement, cette réalité incombe au Pouvoir central qui ne semble se soucier de sa mauvaise gouvernance mettant l’éducation en péril. Il ne semble avoir aucun espoir qui se profile à l’horizon. Les ressources du pays meurent et s’épuisent. L’année académique 2019-2020 semble ne rien apporter à cause des troubles répétées et l’instabilité politique. L’éducation semble mourir. Nos élevés n’ont rien appris. Les professeurs semblent mourir de faim à la maison. Rien ne fonctionne. L’avenir de la jeunesse écolière est bloqué dans les tiroirs de la délinquance juvénile.

Par la, il faut de toute façon saluer l’initiative du MENFP de mettre en place la plateforme numérique de ressources éducatives et d’apprentissage. Également, il faut sévèrement critiquer nos autorités pour n’avoir pas pensé aux moyens de son effectivité et sa structure.
En définitive, la conclusion est telle que la mauvaise gouvernance de nos autorités a contribuée à nous pourrir cette année académique.


Israëla  Jean-Louis
Étudiante en Sciences Comptables/INAGHEI


Commentaires

  1. L'éducation n'est pas seulement morte ici-bas.

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  2. J'espère de tout cœur qu'il trouve une formule magique ou divine pour remerdier à la situation.

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  3. J'espère de tout cœur qu'il trouve une formule magique ou divine pour remerdier à la situation.

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