L’haïtien et l'instinct des controverses ignorantes ou du contraire absolu : Le covid-19, un cas d'étude
L’haïtien
et l'instinct des controverses ignorantes ou du contraire absolu : Le
covid-19, un cas d'étude
Ils
furent plusieurs mois écoulés, depuis, le COVID-19, par monts et par vaux, battait son plein dans
le monde, ou encore s'affiche en une nouvelle pandémie qui chevauche sur tous
les continents, c'est-à-dire une épidémie supra-frontalière. Mais, en dépit des
inquiétudes diverses et multiples qui régnaient les cœurs et les esprits, il a
été question qu’Haïti se trouvait dans la maigre liste des pays qui n'ont pas
encore été sous cette pression mortifère du CORONA VIRUS. Pour calmer tous les
esprits, les autorités haïtiennes ont confirmé officiellement cette information
tout appelant le peuple à la garde de sa sérénité...
Comme
fut si drôle une controverse, certaines mauvaises langues de la presse, de la
société civile et de l'opposition
contredisaient cette information sans souci de vérifier ce qu'ils disent- au
contraire ils s'en foutent. En claironnant qu'il existait bien des cas de
Covid-19, mais que les autorités auraient tenu en secret cette information.
Lorsqu'il
fut effectivement révélé des cas de Covid-19 dans le pays par l'État, ces mêmes
apprentis détracteurs déniaient totalement cette information qui fut, pourtant,
dans un premier temps, défendue par eux-mêmes, en ayant relaté qu'il n'existait
vraiment aucun cas de Covid-19, et que, selon eux, les autorités véhiculent des
bobards dans le but de soutirer la subvention de l'USAID destinée aux pays
sous-développés dans la lutte contre cette nouvelle pandémie. Ces derniers
soutenaient leurs thèses- ayant semé le
doute dans tout le pays- en posant comme condition que s'il existait vraiment
des cas de Covid-19, on aurait déjà recensé des morts de part et d'autres.
Suivant que nous sommes trop vulnérables sur le plan sanitaire.
Jusqu'alors
ces arguments touchaient, sans coup férir, des points morts du quotidien
haïtien!
Maintenant,
il est confirmé par les autorités un mort du COVID-19, ces mêmes bouches se
démentent encore une fois en disant que ce décès n'est aucunement occasionné
par le covid-19.
Mais, que veulent-ils
alors?
Force
est de constater, de toutes ces controverses continuelles et intempestives,
qu'il existe, depuis des lustres dans le pays, un véritable complot contre l'ordre
public, ou encore contre l'État. Où la culture de la désinformation gagne du
terrain dans tous les coins et recoins du pays: d'une Institution à une autre,
d'une classe à une autre... Et dans cette vague de médisances se noient la
presse, des partis politiques, des organisations, des églises...
Puisqu’il
s’agit de la PEAU-LIE-TIQUE, n'importe qui croit pouvoir dire n'importe quoi et
n'importe comment. Commérages, diffamations, calomnies, ils se donnent droit à
toutes ces pratiques honteuses, les membres de cette forme d'opposition
politique de salopards, sans figure représentative (un bric-à-brac politique).
Pourvu que toutes ces âneries de langue facile puissent rassembler derrière eux
un nombre important d'analphabètes- tels des cobayes pour les prochaines
élections. Car tous les politiciens sont des combattants assidus toujours pour
l'élection à venir, mais jamais pour un changement réel de vie de la population
qu'ils aspirent à diriger.
De
fait, il n'existe aucune situation qui puisse vraiment mettre tout le monde
ensemble et orienter des points de vue opposés et des visions diverses vers une
seule et même direction en vue de parvenir à une solution commune pour le bien-être tous. Bien-être de
tous, le répétons-nous, concept qui n'a jamais existé dans l'agenda de ces
soi-disant dirigeants PEAU-LIE-TIQUES haïtiens, ou qui est remplacé par
l'instinct du sauvetage mesquin.
C'est
toujours le jeu de l'hypocrisie, de la méfiance mutuelle, de la revanche ou de
la vengeance fétide et de l' « ôte-toi que je m'y mette » qui
hantent tous ces chiens infectés par une rage politique, et du côté de
l'opposition toujours de l'AUTRE POSITION, et du côté des hommes aux
POUX-VOIES.
Enfin,
il est plus qu'évident de comprendre que la voie politique choisie depuis 1986
qui impose, à tout un chacun, des psychopathes avides de pouvoir, des
ultra-analphabètes orgueilleux qui veulent faire de la Politique la science du
désordre, de la désorganisation sociale, de l'enrichissement personnel, du
sauve-qui-peut, de la déliquescence morale, du combat institutionnel
avilissant, de l'anthropophagie, du je-m'en-foutisme ou du je-m'en-fichisme, bref
la science du « CALAMBÊTISME ».
Tout
ceci s'est accroché à une logique de système qui est une sorte de jungle où
l'avenir du pays y est hypothéqué par le désespoir, la peur.
Sur
ce, tout changement du pays doit, d'abord et avant tout, être précédé d'un
changement personnel. Car le problème d'Haïti actuellement ne se réside que
dans l'homme haïtien lui-même qui s'empêche de voir les choses autrement et de
regarder par-dessus et au-delà de sa petite personne. De fait, il s'abstient de
voir la vie collective comme la somme des vies personnelles. Et que tout
déséquilibre d'une seule vie peut résulter au dérèglement total de l'ensemble.
D'où
le plus important, est de faire une rupture aux vieilles manières qui nous
tirent constamment en arrière.
Rutherford
Tcharlends PIERRE,
Politologue et Juriste,
Directeur de Publication de "Les
Cahiers de l'INAGHEI"
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