Le métier de courtier et agent d’assurance: deux métiers d’avenir en Haïti Enjeux et perspectives autour de la valorisation de ces professions!
Le métier de courtier et agent d’assurance:
deux métiers d’avenir en Haïti
Enjeux et perspectives autour de la valorisation de ces
professions!
Le courtage est
l’opération par laquelle un intermédiaire met en relation deux personnes en vue
de la conclusion d’un contrat. Cette opération constitue un acte de commerce
par nature. Lorsque cela est accompli de façon habituelle, l’intermédiaire a la
qualité de commerçant. Car le courtier d’assurance peut exercer son activité
aussi bien à titre individuel qu’en société commerciale. Il l’exerce sous
diverses appellations comme assureurs conseils, cabinet de courtage, cabinet
d’assurance ...
Ce métier est
l’une des filières peu connues et mal comprises en Haïti. En effet, il est un
acte de commerce par nature au regard de la loi. Les courtiers sont enregistrés
au registre de commerce et des sociétés (RCS), et peuvent agir individuellement
comme on le fait en France pour la société commerciale dénommée entreprise à
responsabilité limitée (EURL) . Ils sont rémunérés par un pourcentage de la
prime par l’assureur. Sur les risques plus pointus, les courtiers
fonctionnent aussi grâce à des primes techniques en raison d’un horaire que
l’industriel ou l’entreprise leur octroie par le conseil, cela est négocié
entre le client et les courtiers. Ils doivent aussi être capables de présenter
à leur client une étude approfondie du marché des assurances. Quand ils remettent
un contrat d’assurance à un client, il faut que ce soit le meilleur du marché
correspondant à sa situation.
Malgré l’importance d’un tel métier, il est encore
en attente de règlementation en Haïti. Car en tant qu’exploitant de fermes
d’industrielle, commerciale agricole, citoyens et j’en passe, nos activités reposent
sur le bon fonctionnement des opérations politico-économiques certes, mais cela
dépend aussi d’une bonne couverture de police d’assurance bien définie. Elle
détermine l’efficacité de notre protection en cas de risques imminents ou
émergents. Elle est donc un facteur déterminant dans notre succès. Le
changement se révèle toujours inapproprié et inopportun pour plus d’un.
L’essentiel c’est qu’on a tenté face à une situation qui parait être difficile.
Aujourd’hui,
l’assurance se distribue par d’autres canaux réglementés dans les pays où le
secteur de l’assurance est considéré comme un vecteur garantissant
l’investissement et le développement durable de tout pays qui se veut émergent
et compétitif. La distribution de l’assurance se fait ou se distribue par des
cabinets d’assurance et d’intermédiaires. Voila pourquoi ce métier est devenu
de plus en plus réglementé en Europe. Ainsi, c’est à la fin des années 80 que
les pouvoirs publics se sont rendu compte, comme en France, du poids de son
évolution tandis qu'ils ne maitrisent pas cette distribution de l’assurance.
Bref, à
l’origine, l’État ne la contrôlait qu’à la suite de révélations des faits, de
dénonciations, et depuis le contrôle est fait à partir d’un texte règlementaire
sur l’exercice de la profession du métier de courtier et d’agent général
d’assurance. Il fallait une réglementation commune peu de temps après pour que
n’importe quel pays Européen puisse ouvrir un cabinet d’assurance pour que tous
les courtiers, les assureurs et les
assurés aient les mêmes garanties. Cette entreprise doit fournir une libre
prestation de service et ceci au même titre qu’un cabinet Comptable, d’Avocat
ou médical.
Le Courtier et
l’Agent général d’assurance sont deux professionnels distincts: Le courtier
d’assurance est un professionnel indépendant vis à vis des compagnies. Il n’est
affilié à aucun réseau commercial, il représente les intérêts de ses assurés.
C’est pour cela qu’il doit décliner son identité au premier contact, son statut,
mais aussi son matricule au registre des intermédiaires d’assurance, les
nuances qu’il en découle et celui qui est le mieux adapté au sinistre que
l’assureur entend couvrir( comme pour les producteurs de lait, éleveurs de
porcs, industrie de transformation agroalimentaires...(fromages, légumes,
fruits...), producteurs de sirop de canne à
sucre, éleveurs de volailles...) . Il est un commerçant soumis à des usages :
ces usages seront établis entre les syndicats de courtiers et l’association des
sociétés d’assurance, s’il en aura bien sûr. Ces usages ont pour but de
permettre au courtier de représenter quiconque auprès des compagnies
d’assurance. Le courtier doit se présenter vis à vis de la compagnie
d’assurance comme étant le mandataire d’un assuré futur. Il est astreint à une obligation
de loyauté face à son client.
Par ailleurs, il
existe les Agents généraux d’assurance qu’il ne faut pas confondre avec les
courtiers d’assurance qui effectuent un travail plus direct avec l’entreprise
dans laquelle ils travaillent. Ces agents eux-mêmes sont
des intermédiaires d’assurance qui ont un rapport d’exclusivité avec leur
compagnie d’assurance. Ils ont un statut particulier puisqu’ils exercent une
profession libérale. Ils commercialisent auprès de la clientèle les contrats
d’assurance de la compagnie, qui
leur versent des commissions sur la vente et la gestion des contrats. Ce statut
fait que les compagnies recrutent sur le marché des agents d’assurance auxquels
elles vont délivrer un mandat. Ce mandat leur permet de représenter
exclusivement la compagnie
d’assurance. Ils ont un mandat de gestion, de souscription, de faire des
affaires et de faire fructifier la compagnie. Ils n’ont qu’un portefeuille et n’ont
pas de clientèle propre et de fonds de commerce.
Bref, il s’agit
d’un mandat de représentation. Mais, il faut reconnaitre enfin de compte que les
deux sont dans la catégorie d’intermédiaire d’assurance vu que leur travail consiste
à présenter, à proposer ou à aider à conclure des contrats d’assurance ou de
réassurance. C’est à dire ils sont des aides à la recherche, à la souscription,
à la préparation du dossier...En un mot, c’est toute la phase préalable à la souscription
qu’ils encadrent.
Ses enjeux et
perspectives d’avenir: Cette nouvelle filière
de métier doit être revue à travers une nouvelle règlementation en Haïti afin
d’offrir à nos jeunes professionnels, universitaires un autre champ
d’exploitation de métier. Car, certaines professions sont en voies de disparition
ou presque saturées, en raison du côté exigu du marché local. Il est de bon ton
que l’Université et les Écoles Techniques se prennent en charge face à ce vide
et offrent d’autres choix aux jeunes qui se voient dans d’autres champs de
métier. Car, il y aura toujours un moyen pour se faire plus amplement un nom, un
progrès socio-économique dans un domaine ou le besoin se fait sentir, en raison
d’un manque d’exploitation, que dans un domaine où l’espace est presque saturé.
Haïti a besoin de
diversifier et d’adapter la formation qu’elle donne aux jeunes à l’heure actuelle
dans ses écoles professionnelles . Ainsi, le pays a donc besoin par exemple de techniciens en réparation de téléphones mobiles puisque le marché de la communication
aujourd’hui fait des offrees réelles et pertinentes sur le plan économique .Un
autre secteur pourvoyeur d’emploi est celui des automobiles .On rendra beaucoup
de service au pays si on forme des mécaniciens
qui soient capables de réparer les véhicules construits selon les spécifiités
des nouvelles technologies.......Voilà pourquoi nous invitons les jeunes à
orienter leur choix vers d’autres fiières de métier quoique peu connues. Et,
puisque la valeur d’un métier se justifie dans le temps, dans la durée et non
dans ce qu’on dit ou pense, l’avenir leur aura réservé beaucoup de surprise.
On est encore malheureusement inscrit dans une logique de métier noble, métier riche ou pauvre alors que le
monde s’ouvre vers d’autres horizons. Si on veut créer un chemin, se faire un
nom, il faut prendre des
risques. Le risque est l’un des éléments qui accompagnent
la réussite. L’assurance nous apprend à analyser le phénomène du risque. Elle
nous apprend aussi comment celui -ci doit être au cœur ou fait partie de nos
prises de décisions. Un courtier
d’assurance est un universitaire, un professionnel comme tous les autres
puisque l’assurance est une matière très technique et scientifique.
Vous trouverez la
suite de cet article dans le prochain
numéro...
Mag. EDUME Ikenson
Professeur de droit des affires à l’UEH
Président de Cheil-Haiti
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