L’administration en tant que moteur du développement: un processus à ne pas rater
L’ « administration » en tant
que concept renvoie à des acceptions différentes. Du point de vue fonctionnel-
elle est régulée autour des fonctions suivantes : information, préparation des
décisions, précision et exécution-, elle renvoie à des principes -légalité, continuité
et régularité, égalité, adaptation, droit de défense et neutralité – et à
l’ensemble des activités dont le but est de répondre aux besoins d’intérêt général
de la population (ordre public, bonne marche des services publics…), tels
qu’ils sont définis à un moment donné par l’opinion publique et le pouvoir politique.
Du point de vue organique, elle désigne l’ensemble des personnes morales (État,
collectivités territoriales, établissements publics…) et physique (fonctionnaires,
contractuels…) qui accomplissent ces activités. Par ailleurs, suivant une
conception large elle considère les organismes prives chargés d’une action
administrative, et les exclut suivant une conception restreinte…
Afin de mener à bien ses activités, l’administration dispose de moyens propres: les prérogatives de puissance publique. Il s’agit de pouvoirs de commandement que ne détiennent pas les personnes privées, qui permettent à l’administration d’imposer sa volonté et qui lui sont transmis par le pouvoir exécutif dont elle dépend. Ainsi, par exemple, lorsque l’administration prend une décision à l’encontre d’un administré, elle peut sous certaines conditions la faire exécuter d’elle-même sans en demander la permission au juge, à la différence d’un particulier. C’est le « privilège de l’exécution d’office ».
En effet, elle renvoie à des
directives sur la façon d’administrer comme
système de gestion, prône et mentionne des règlements et des tâches à tenir
compte. Il faut se rappeler que les règlements ne sont pas des inventions. Ils
sont plutôt des découvertes survenant à partir des observations et des
pratiques avec pour objectif non seulement de dicter comment définir les règles
et les tâches mais aussi de mettre en exergue ses applications et des mécanismes
de contrôle. De par sa structure, elle marque sa présence tant du côté de
l’État que celui du privé. Alors qu’au niveau de l’État, elle est caractérisée
par l’intérêt général, les notions de politique publique- mécanisme dans lequel
les gouvernements préparent et exécutent des projets dans le cadre d’un
programme- des différentes administrations du pouvoir public, du côté « privé »
elle se rattache aux intérêts particuliers.
Entre autres, Parler de
l’Administration publique c’est carrément voir un instrument concret qui permet
aux gouvernants de servir les gouvernés, c’est ainsi une manifestation du
social afin de répondre aux besoins essentiels des usagers des services
publics. Elle se différencie par-là de l’administration privée qui, quant à
elle, vise aussi à servir une communauté, mais dans une perspective de gain et
de profit continuels.
Cependant, des réflexions et certaines
découvertes cherchent à orienter sa structure et son fonctionnement suivant des
normes préétablies. Il faut noter toutefois que l’administration n’est pas une
marque de fabrique ou de commerce. En ce sens, sa nature et son fonctionnement
varient d’un pays à un autre compte tenu des divers enjeux en question que ce
soit du point de vue social, économique et politique. À côté de ces enjeux
existe aussi une différence entre les acteurs qui y sont impliqués. Et, ici,
malgré le fonctionnement du monde en tant que village global, la possibilité
d’une sorte d’importation de l’administration d’un pays à un autre reste peu
probable voire asymétrique. Au fait, les rapports entre les pays doivent
d’abord commencer, à l’interne, en légiférant sur la construction d’une
administration forte et de qualité, en mettant en place des institutions
répondant aux tâches prédéfinies, en
donnant des formations spécifiques aux acteurs concernés, et en mettant en
place des infrastructures. Le cas échéant, elle serait un outil de marchandage
entre les pouvoirs publics et donnerait lieu à une possibilité de supériorité
de l’intérêt individuel sur le collectif. Et, en tant que structure,
l’administration constitue le relais et le reflet de
l’organisation d’un pays évitant de sombrer dans un niveau statique et stagné
compte tenu de la possibilité de faire place à des révisions dans ses
règlements et les tâches
la définissant.
L’administration trouve sa
force et son énergie au niveau de sa fonction et ses principes susmentionnés
devant faire bouger les éléments à travers les ressources disponibles. À ce
niveau, il est clair qu’une société ne peut fonctionner sans de véritables
actions administratives. Tout pour signaler que, rater un processus
administratif, c’est rompre avec la question de principes et d’organisation
pour enfin sombrer dans l’anarchie et le désordre généralisé.
Thélus JEAN FRANÇOIS
Étudiant en Administration Publique/
INAGHEI
Jeanfrancoisthelus03@gmail.com
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