Greta Thunberg, la “petite voix” capable de
tout changer
De la grève scolaire à la grève
mondiale pour le climat.
Après avoir lancé seule la
«SKOLSTREJK FÖR KLIMATE », grève d’école pour le climat, le 20 août 2018 devant
le parlement suédois `à Stockholm, Greta Thunberg a vite acquis une renommée
mondiale pour sa détermination et l’inspiration que son mouvement, désormais la
grève du vendredi pour le climat, insuffla aux jeunes du monde entier. Chaque
vendredi dans diverses villes européennes puis du monde, des dizaines de milliers
d’étudiants emboitent le pas toujours plus nombreux dans le mouvement. Friday For the Future, directement inspiré de Greta. Lequel mouvement devient l’initiative qui coordonne
désormais le plus de mobilisations mondiales à ce jour. De la grève scolaire
elle passe donc à la grève mondiale pour le climat, avec des manifestations
coordonnées dans plusieurs pays le même jour. Le nombre cumulé de participants
a franchi le seuil des 2 000 000 le 15 mars 2019. Greta Thunberg a le don de convaincre,
de percer et de toucher par la parole. L’écologiste Yann Arthus-Bertrand
qualifie d’ailleurs la jeune fille de 16 ans de « miracle » pour la planète.
ONU, COP25, l’effet Greta
Thunberg réclame du changement
C’est lors de son intervention
au sommet sur le climat de l’ONU le 23 septembre 2019 que l’activiste
écologiste a le plus frappé les ouïes : Comment osez-vous ? Fustigea-t-elle d’un
regard courroucé, s’adressant aux chefs d’États réunis. Charismatique et
humble, la jeune Greta est encore admirable au sommet de Madrid où elle déclare,
entourée d’autres jeunes activistes comme elle venus de plusieurs contrées «c’est
notre devoir moral de profiter de cette attention médiatique et donner la
parole à ceux qui ont besoin de raconter leur histoire ». En effet, ces jeunes qui
l’accompagnaient ont eu beaucoup à dire sur la situation inquiétante de leurs
communautés respectives touchées par le réchauffement climatique. Venus des
Philippines, de l’Ouganda, des Iles Marshall, ces jeunes réclament du
changement réel dans les politiques de réduction des gaz à efft de serre, du changement
dans la politique économique des pays développés, une « justice climatique »
pour ceux qui sont les plus vulnérables.
C’est donc sans surprise ce
mercredi 12 décembre que le magazine américain TIMES désigna la jeune Greta «
Personnalité de l’année 2019 ». Sa militance
au niveau mondial contre le réchauffement
climatique a été en effet l’un des faits les plus marquants de cette année. La
jeune activiste fait donc pour la deuxième fois la couverture de TIMES, sous le
gros titre « Le pouvoir de jeunesse ». Elle devance dans le classement
plusieurs grandes personnalités, dont le président américain Donald Trump, la
députée américaine Nancy Pelosi ou encore la star du football américain Mégane
Rapione. Depuis la création de cette distinction en 1927, c’est la première
fois qu’elle est attribuée à une personnalité aussi jeune. Capable d’inspirer
et d’insuffler des idées nouvelles Greta Thunberg est également capable de
promouvoir beaucoup plus que la lutte contre le réchauffement climatique. A
l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme le 2 avril
2019, la jeune militante, qui est également
atteinte d’un syndrome autistique Asperger, a avancé que sans son autisme, elle
n’aurait jamais commencé la grève scolaire, parce qu’elle aurait été « comme
tout le monde ». « Dans de bonnes circonstances (la différence) peut être un
super pouvoir ». Cette déclaration inspire déjà ceux qui sont adeptes de la
neurodiversité. « Nos sociétés doivent changer, nous avons besoin de personnes
capables de sortir des schémas établis et nous devons commencer à prendre soin
les uns des autres. Et accepter nos différences » conclut-elle dans son post
sur Instagram. Inspirée aussi par elle, la grève mondiale du vendredi comporte
comme objectif d’exiger la réduction de l’âge de voter à 16 ans, afin de permettre
aux jeunes de participer aux décisions politiques qui concernent l’avenir de la
planète.
Car, disent-ils, nous, les
jeunes, allons hériter de ce que les adultes d’aujourd’hui vont nous laisser et
il sera peut-être trop tard.
Daniel TOUSSAINT
Étudiant en Science Politique/ INAGHEI
Rédacteur de « Les Cahiers de
l’INAGHEI »
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