Économie : Haïti, une Économie de Dépendance




                          Haïti, une Économie de Dépendance

Dans un souci de tout réguler autour de l’économie pour marquer la grandeur d’un pays, Haïti est en train de passer à côté des moyens de sa politique parce que l’économie en soi s’assied autour des infrastructures et des structures. En Haïti, l’État fait fi d’un ensemble de mesures qui pourraient redéfinir l’organisation de l’économie. Par le fait que l’héritage du colonialisme français constitue un poids lourd et sévit encore dans le culturel haïtien.

On se retrouve donc à tâtonner sans tenir compte des vrais besoins des masses. En optant pour le contrôle du marché sans donner une base à notre économie que dans ses intérêts, cela a contribué à une absence d’économie nationale.
Ces pratiques ne donnent place qu’à une économie de rente au profit des investisseurs et des compagnies. Parler d’économie renvoie à une condition optimale de contrôle et des structures afin de saisir la part des investisseurs et des personnes effectuant des tâches pour définir ses moyens d'existence.

 Au fait, une économie rentière et incontrôlée contribue à éliminer l’économie nationale. De plus, la production pour valoriser les matières premières est quasi inexistante et donne lieu à une importation à outrance des produits étrangers. Partant d’un constat, l’économie constitue en partie la source de revenu de l’État pour faire du social et contrôler un territoire. A ce stade, elle met en valeur les diverses ressources au niveau de la production et facilite aux dirigeants de saisir le momentum pour la structurer. Cependant, ce principe ne tient pas parce que l’instance de contrôle –l’État- laisse la place à des particuliers pour jouer ce rôle. Ces particuliers sont encore les mêmes personnes évoluant dans les sphères économiques. D’ailleurs, l’aspect de base entre la micro et la macro au sein de l’économie n’est pas balancé.

Aujourd’hui, la gourde en tant que la monnaie nationale ne répond pas dans cette économie où tout échange se fait dans une devise étrangère. Cette situation conduit à une décote de la gourde. Dans un tel marché où la règle de préséance ne tient pas pour la monnaie locale et où la production est au point mort, comment cette monnaie peut résister à une telle dévalorisation?

Le marché haïtien peut-il être en mesure de changer les données? Pourquoi L’économie haïtienne ne peut-elle pas s’orienter vers d’autres variables que la sous-production et la dépendance? L’économie haïtienne est prise dans un étau entre les mains des commerçants et les bénéficiaires internationaux pour la réduire à un tel niveau.

 De plus, l’inaction de nos dirigeants incarne la faillite. En conséquence, l’économie haïtienne semble être bloquée compte tenu de ces nombreux paramètres. Et, pour sortir de ce marasme économique, l’État doit changer de comportement. De plus, de nouveaux règlements et instruments de contrôle doivent être créés. Ces nouveaux paramètres seraient en mesure de donner une nouvelle allure et de l’espoir dans la prise en charge des populations locales.


Thélus JEAN FRANÇOIS,
Étudiant en Administration Publique/INAGHEI
Jeanfrancoisthelus03@gmail.com


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