Le pays va mal ; mais, il y a encore de l’espoir à l’aube !

Le pays va mal ; mais, il y a encore de l’espoir à l’aube !

Evens ROMELUS, Étudiant en Administration Publique à l’INAGHEI


L

a république va mal. Depuis quelque temps la vague d’insécurité s’accentue dans le pays. Il n’est un secret pour personne que l’arme à feu devienne un élément important permettant de gagner la course électorale. Alors que dans les quartiers populaires, les gens peinent à subvenir à leurs besoins, sous le regard impuissant des forces de l’ordre, ils restent traumatisés par la peur. Les jeunes, eux, espoirs de ce pays, se trouvent obligés de se tourner ailleurs vers d’horizons divers.

La première République noire est aujourd’hui à genoux sur le trottoir du boulevard de la pauvreté. La dévaluation fracassante de la gourde par rapport aux devises étrangères suscite l’indignation de plus d’un. S’il reste une économie haïtienne, c’est l’informel à travers lequel chaque famille combat et cherche à assurer sa survie immédiate. A Un moment où les valeurs nationales s’effritent et où nous assistons aux dérives causant notre propre chute, le désespoir ne fait que ronger bêtement l’avenir de la jeunesse.

Apres avoir détruit considérablement tout ce qu’il nous restait, privilégiant les actions conjoncturelles au détriment de celles développementistes, la culture du résultat ne s’inscrit même pas dans notre façon de voir les choses  et nous conduit aveuglément vers l’insouciance, et le mépris total de certaines valeurs citoyennes  et républicaines.

Par ailleurs, sur le plan international, avec les USA par exemple, notre situation reste fragile. Lorsque l’Administration Trump a déclaré que la situation s’améliorait en Haïti, elle voulait tout simplement suspendre le régime social du statut temporaire (TPS) pour des dizaines de milliers d’haïtiens qui avaient trouvé refuge aux USA après le séisme du 12 janvier 2010.

La situation inquiétante de l’économie haïtienne, la fragilité de la situation politique, les conséquences désastreuses du passage de l’ouragan Mathieu en 2016 paraissaient pour le moins être insuffisantes comme raisons  pour justifier le prolongement de ce fameux TPS qui a permis à plusieurs de nos compatriotes de vivre et de travailler aux USA.

Fort de tout cela, il n’est pas étonnant toutefois que le pays reste placé dans la liste des pays à haut risque.  Cette position fragile de la République du point de vue international devrait réveiller la conscience collective et nous inviter à faire les choix stratégiques et nécessaires.
En effet, après le séisme du 12 Janvier 2010 Haïti était mis sous les feux des projecteurs. Cela donnait l’impression que le pays était à un moment historique de son histoire. L’aide Internationale venait de partout. Pourtant, ce grand élan de solidarité  ne nous a pas permis d’opérer le miracle économique qu’il fallait. Et aujourd’hui, le résultat de nos choix opérés ne saurait être diffèrent de ce à quoi nous assistons aujourd’hui.

Malgré tout, nous ne devons pas baisser les bras face aux adversités. Un dialogue franc et sincère doit nous conduire vers un sursaut collectif  en tant que peuple. La solidarité doit régner. Il ne nous reste qu’à unir nos forces en vue d’un véritable sauvetage national.



Evens ROMELUS, Étudiant en
                                         Administration Publique

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